Tout s’est arrêté un peu comme au printemps, le 23 octobre dernier, pour les footballeurs combiers, sans trop d’incidence cependant sur un premier tour qui était quasiment terminé. C’est l’occasion d’un bilan de mi-saison pour un club qui a aussi connu une triste année sans manifestation.
10 matches et puis s’en vont: pour l’équipe fanion du FCVJ, le premier tour de la saison 2020-2021 s’est ter- miné, de fait, le 18 octobre dernier sur la pelouse de Cossonay, par ailleurs premier du groupe, avec une défaite 2-6. Deux jours plus tôt, la «deux» partageait elle l’enjeu (1-1) sur le terrain de Valmont.
Une semaine plus tard, le couperet tombait: le Comité central de l’Association Cantonale Vaudoise de Football (ACVF) suspendait les matches avec effet immédiat. Six jours de plus et les matches de juniors étaient eux aussi suspendus. Trois équipes de juniors auraient encore pu jouer dans l’entremise, mais les terrains combiers détrempés ne s’y prêtaient plus.
Frustration du manque d’effectif
Un coup d’œil rétrospectif sur ce début de saison? Le FCVJ I est quatrième de son groupe (4, de quatrième ligue) à 11 onze points du leader, avec un match en moins. Les responsables du club déplorent des nuls trop nombreux (quatre au total) et surtout, concédés en fin de match, notamment un 5-5 contre Venoge II et un 4-4 contre Orbe, tous deux en septembre. Anthony Magnin, vice-président, avoue ici la «frustration de tous, comité, entraîneurs et joueurs». Selon lui, l’explication est simple: un effectif trop réduit, qui s’est payé en fin de parties avec des jambes trop lourdes et l’impossibilité pour l’entraîneur de donner de la fraîcheur à son équipe sur le terrain.
Ambitions intactes
Cette explication permet au FCVJ d’envisager le deuxième tour avec ambition: «Plusieurs joueurs vont revenir de l’armée ou de Suisse alé- manique. Avec l’effectif complet, nous restons l’une des meilleures équipes du groupe. Nous visons toujours les finales».
N’empêche, il faudra rattraper trois matches au printemps. Anthony Magnin exprime ici sa crainte: «Si nous devons trop attendre que les terrains soient praticables, le retard s’accumulera et il n’est pas impossible que l’équipe doive jouer deux matches par semaine. Il y aurait alors risque accru de blessures. En fin de deuxième tour, cela pourrait influencer notre classement de manière déterminante.»
Des contraintes qui deviennent problématiques
C’est aussi cela, le football à la Vallée de Joux: des saisons potentiellement raccourcies par des conditions météo plus rigoureuses qu’ailleurs. Autre élément qui a donné du fil à retordre au club de foot local: l’obligation de désinfecter les vestiaires et les douches entre chaque match. Avec quatre matches de juniors pré- vus certains samedis aux Charbonnières, lesquelles ne comptent qu’un seul vestiaire, certains d’entre eux ont dû être déplacés aux Crêtets, mieux équipés – au prix d’un dommage collatéral sur la pelouse. «Clairement, nous avons dû solliciter les Crêtets plus que nous l’aurions voulu. Une pelouse synthétique réglerait définitivement le problème», observe Anthony Magnin.
Un manque à gagner important
Dernier volet, l’annulation des manifestations qui font aussi la vie d’un club. 2020 aura été une année «sans» pour le FCVJ. Le Tournoi à six joueurs, en juin dernier, est déjà passé à la trappe. Plus récemment, c’est le repas de soutien, prévu le 30 octobre et qui apporte un septième environ du budget annuel, qui a été annulé. A la place, les sympathisants du FCVJ ont reçu un appel aux dons. «La situation n’est pas critique pour l’instant et nous savons que les temps sont durs pour tous les donateurs aussi», selon le président Bill Muirhead.
Futsal cet hiver: on croise les doigts
L’avenir, c’est le tournoi de futsal prévu au début février. Le comité du FCVJ croise les doigts. Bill Muirhead: «C’est un événement important, surtout pour les juniors. Le Centre sportif est plein à craquer. L’ambiance, le fait de se retrouver, c’est essentiel pour la vie d’un club et la motivation des joueurs».
En attendant, l’ACVF a suivi les recommandations des autorités et autorise les moins de 16 ans à s’en- traîner en équipe, y compris en salle. Quant aux actifs, ils entameront le deuxième tour le 7 mars prochain contre Croy, si les conditions le permettent.
«Le premier tour a été raccourci, nous espérons que le second sera normal», conclut Anthony Magnin. Pas question de revivre la saison passée où le deuxième tour a été tout bonnement annulé et finalement, le championnat entier.